C’est dans ce cadre qu’est préparé le traité de Versailles qui met fin à la Première guerre mondiale entre l’Allemagne et les puissances alliées et associées. Le traité est signé le 28 juin 1919 dans la galerie des Glaces du château, là même où l’Empire allemand avait été proclamé le 18 janvier 1871.
Vingt sept délégations y sont présentes, conduites par leurs plus prestigieux représentants : Clémenceau pour la France, Orlando pour l’Italie, Llyod George pour le Royaume-Uni et Wilson, pour les Etats-Unis d’Amérique, réunis dans le conseil des Quatre.
Les négociations entre les vainqueurs sont longues et difficiles, en raison de la diversité de leurs motivations et de leurs intentions. La France souhaite obtenir des réparations et assurer sa sécurité en occupant la rive gauche du Rhin tandis que les autres nations privilégient la reconstruction de toute l’Europe centrale, la transformation du statut du Proche-Orient, et la création d’un organisme régulateur des relations internationales, la Société des Nations (S.D.N.).
Le traité de Versailles mécontente l’Allemagne, qui devra, en outre, signer les traités de Saint-Germain avec l’Autriche, en septembre 1919, de Neuilly avec la Bulgarie, en novembre 1919, de Trianon avec la Hongrie, en juin 1920, et de Sèvres avec la Turquie, en août 1920. Le traité de Versailles ne satisfait pas pour autant la France. Il lui faut, en effet, en contrepartie d’une garantie militaire anglo-américaine, renoncer à l’annexion de la rive gauche du Rhin. Quant aux réparations, une commission, présidée par Raymond Poincaré, tentera d’en définir les modalités, mais vainement.
On ne peut que souligner le caractère inachevé de la Conférence de la Paix. Le traité de Versailles ne fut pas ratifié par le Sénat américain. Dans les trois années qui suivirent, vingt-quatre conférences internationales se succédèrent pour essayer d’apaiser les tensions, nées du règlement du premier conflit mondial.